Une chose me tracasse :
Chez « nous », les écologistes se plaignent des villes qui s’étirent à plat et grignotent la terre agricole (exemple typique : los Angeles). Ici, il semble qu’un écolo’ ne vit pas dans un immeuble !
Oui ça m’a un peu étonnée aussi. Göteborg est classée deuxième ville de Suède mais Stockholm n’est pas mieux… L’une a sa toile d’escaliers, l’autre de ponts reliant ses ilôts. La Suède a toujours été en contact avec la nature et la force de la tradition est difficile à renverser.
J’ai eu la nette impression que les immeubles étaient en fait une innovation du XIXe siècle destinée à prendre en compte l’essor démographique tout en conservant/améliorant l’hygiène, un peu comme le mouvement haussmannien en France. Je ne suis pas tout à fait sûre que l’immeuble ait été perçu antérieurement comme une construction hiérarchisant la société (boutique en bas, propriétaires/nobles au 1er, domestiques/propriétaires de la boutique dans les combes) et pourtant, il s’agit bien d’une monarchie qui a eu son heure centralisatrice et sa hiérarchie des honneurs et dignités. La possession de terres a dû beaucoup compter parmi les dignités (plutôt que de titres).
Par contre, même si je suis venue au cours de la saison estivale et des vacances (sacro-saintes en Suède), la quantité de voitures n’est pas énorme : on voit surtout des bus et tram et des vélos dévalant à toute vitesse les collines. Les nombreux espaces de verdure restent incroyablement propres même dans des coins où il n’existe pas de poubelles (gages en principe d’un nettoyage municipal). Mon guide dit que la Suède défend le recyclage et les labels écologiques et biologiques, ce qui me semble assez semblable à la situation française (à part peut-être les critères rigoureux pour les obtenir).
La politique écologique frappante des Suédois est surtout la défense des territoires du peuple Sami. Ces territoires ont un potentiel énorme en matière énergétique (barrages, centrales hydroélectriques surtout) et je pense qu’il y a eu un certain nombre d’abus de la part du privé comme du public avant que la polémique oblige à la création de lois. Mais là-bas, on conçoit la nature comme un patrimoine culturel (pour les Sami en particulier et pour les Suédois en général) et on peut donc percevoir déjà les enjeux de type ethniques, national, etc. Pas tout à fait, pas essentiellement la question du développement durable telle qu’on l’entend en France…
Une chose me tracasse :
Chez « nous », les écologistes se plaignent des villes qui s’étirent à plat et grignotent la terre agricole (exemple typique : los Angeles). Ici, il semble qu’un écolo’ ne vit pas dans un immeuble !
Oui ça m’a un peu étonnée aussi. Göteborg est classée deuxième ville de Suède mais Stockholm n’est pas mieux… L’une a sa toile d’escaliers, l’autre de ponts reliant ses ilôts. La Suède a toujours été en contact avec la nature et la force de la tradition est difficile à renverser.
J’ai eu la nette impression que les immeubles étaient en fait une innovation du XIXe siècle destinée à prendre en compte l’essor démographique tout en conservant/améliorant l’hygiène, un peu comme le mouvement haussmannien en France. Je ne suis pas tout à fait sûre que l’immeuble ait été perçu antérieurement comme une construction hiérarchisant la société (boutique en bas, propriétaires/nobles au 1er, domestiques/propriétaires de la boutique dans les combes) et pourtant, il s’agit bien d’une monarchie qui a eu son heure centralisatrice et sa hiérarchie des honneurs et dignités. La possession de terres a dû beaucoup compter parmi les dignités (plutôt que de titres).
Par contre, même si je suis venue au cours de la saison estivale et des vacances (sacro-saintes en Suède), la quantité de voitures n’est pas énorme : on voit surtout des bus et tram et des vélos dévalant à toute vitesse les collines. Les nombreux espaces de verdure restent incroyablement propres même dans des coins où il n’existe pas de poubelles (gages en principe d’un nettoyage municipal). Mon guide dit que la Suède défend le recyclage et les labels écologiques et biologiques, ce qui me semble assez semblable à la situation française (à part peut-être les critères rigoureux pour les obtenir).
La politique écologique frappante des Suédois est surtout la défense des territoires du peuple Sami. Ces territoires ont un potentiel énorme en matière énergétique (barrages, centrales hydroélectriques surtout) et je pense qu’il y a eu un certain nombre d’abus de la part du privé comme du public avant que la polémique oblige à la création de lois. Mais là-bas, on conçoit la nature comme un patrimoine culturel (pour les Sami en particulier et pour les Suédois en général) et on peut donc percevoir déjà les enjeux de type ethniques, national, etc. Pas tout à fait, pas essentiellement la question du développement durable telle qu’on l’entend en France…